Le droit du travail prévoit différentes situations et protections pour les salariés en cas de maladie. Parmi ces dispositions, l’articulation entre les congés payés et l’arrêt maladie soulève souvent des interrogations. Quels sont vos droits lorsqu’une telle situation se présente ? Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet et informatif sur le sujet.
La période de référence pour l’acquisition des congés payés
Avant de traiter spécifiquement du cas de l’arrêt maladie, il convient de rappeler comment fonctionne la période de référence pour l’acquisition des congés payés. En effet, cette période est essentielle pour comprendre comment les jours de congé sont comptabilisés. La période de référence est généralement fixée du 1er juin au 31 mai de l’année suivante. Durant cette période, le salarié acquiert 2,5 jours ouvrables de congé par mois travaillé, soit 30 jours ouvrables par an (5 semaines).
L’impact d’un arrêt maladie sur les congés payés
Lorsqu’un salarié est en arrêt maladie, son contrat de travail est suspendu. Cela signifie qu’il n’est pas tenu d’exercer ses fonctions professionnelles et que son employeur doit cesser de lui verser sa rémunération habituelle, qui sera remplacée par des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale. Mais qu’en est-il de l’acquisition des congés payés pendant cette période ?
La réponse dépend de la durée de l’arrêt maladie. Si celui-ci est inférieur à 30 jours, il n’y a pas d’impact sur l’acquisition des congés payés. En revanche, si l’arrêt maladie dépasse 30 jours, seuls les 30 premiers jours sont pris en compte pour l’acquisition des congés payés. Les jours d’arrêt supplémentaires ne sont pas comptabilisés.
La prise des congés payés en cas d’arrêt maladie
Dans le cas où un salarié tombe malade avant ou pendant ses congés payés, il peut demander à reporter ces derniers. Pour cela, il doit fournir un certificat médical attestant de son incapacité à travailler dès que possible et respecter les délais de prévenance imposés par la loi ou la convention collective applicable.
Si le salarié tombe malade pendant ses congés payés, il doit également informer son employeur dans les meilleurs délais et lui transmettre un certificat médical. Les jours de congé correspondant à la durée de l’arrêt maladie pourront alors être reportés à une date ultérieure.
La protection contre le licenciement en cas d’arrêt maladie
Il est important de préciser que le salarié bénéficie d’une protection contre le licenciement en cas d’arrêt maladie. En effet, l’employeur ne peut pas licencier un salarié en raison de son état de santé ou de son handicap, sauf si ce dernier rend impossible l’exécution du contrat de travail ou la poursuite de la relation professionnelle.
Toutefois, cette protection ne protège pas le salarié contre un éventuel licenciement pour motif économique ou pour faute grave commise avant ou pendant l’arrêt maladie.
Le maintien de la rémunération pendant un arrêt maladie
Enfin, il est essentiel de mentionner que les salariés ayant plus d’un an d’ancienneté dans l’entreprise bénéficient du maintien de leur rémunération pendant une partie de leur arrêt maladie. Ce maintien est généralement prévu par la convention collective et varie en fonction des secteurs d’activité et des entreprises.
Pour bénéficier de ce maintien de salaire, le salarié doit respecter certaines conditions, telles que fournir un certificat médical dans les délais impartis et se soumettre aux éventuelles visites médicales organisées par l’employeur ou la médecine du travail.
Dans tous les cas, il est recommandé aux salariés concernés par une situation d’arrêt maladie et de congés payés de consulter leur convention collective et/ou leur contrat de travail afin de connaître précisément leurs droits et obligations. N’hésitez pas à faire appel à un avocat spécialisé en droit du travail pour vous accompagner dans vos démarches et vous conseiller sur vos droits en cas de besoin.